Gérer un refuge animalier, un travail passion

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  • Dernière modification de la publication :31 mars 2024

Vivre avec les animaux et travailler avec eux, 7/7 , c’est ton rêve ? Découvre le témoignage authentique d’Elodie Barrillié, gérante du refuge Repaire des Furets, en plongeant dans son quotidien dévoué aux animaux.

Chaque matin, je me lève pour m’occuper des animaux : faire manger les petits malades, donner les médicaments, nettoyer les litières…ah oui, ça fait moins rêver 🤣 !

Travailler dans un refuge, ce n’est pas que câliner les animaux ou nettoyer des litières, c’est toute une logistique.

(Elodie Barrillié)

Toi aussi, deviens "soigneur animalier" et sauve des vies :

En quelques mois au fil des sauvetages, tu deviendras un “soigneur”, c’est-à-dire un mélange explosif entre éleveur, agriculteur et assistant maternel :

  • Assister aux naissances, biberonner quand il est trop tard pour stériliser,
  • Surveiller en permanence la météo, les intempéries et les grèves (qui pourraient paralyser ta livraison de croquettes, de litière ou de médicaments),
  • Éduquer, sociabiliser, réparer les traumas,
  • Détecter les moindres bobos et faire les soins les plus efficaces, avec les moyens du bord, toujours en urgence…
  • Penser à eux d’abord et à toi, après.
    C’est une course contre la montre pour sauver des vies, leur redonner la joie de vivre et leur trouver une nouvelle famille.

Les points négatifs : un dévouement total au service des animaux

  • Ne pas compter tes heures, les animaux ont besoin de toi en PERMANENCE,
  • Des nuits en pointillés pour veiller sur les animaux malades, les faire manger ou biberonner les plus jeunes,
  • Courir au vétérinaire, à n’importe quel heure du jour ou de la nuit…même le jour de Noël !
  • Ne pas espérer des vacances : les abandons ne s’arrêtent jamais, même pas entre Noël et le 1er janvier. Les animaux ont besoin d’être nourris et soignés tous les jours, même le dimanche, même si tu es toi-même malade.

Pour réparer la bêtise humaine, il y a toujours urgence et aucun délai. Lors des abandons, les personnes sont toujours pressées et bien souvent non véhiculées… Les animaux sont négligés, ont été trop longtemps rejetés, en manque d’amour qui se transforme souvent en agressivité envers l’humain. Avec un peu de temps et de remise en confiance, tu sauras leur redonner goût à la vie.

Ma plus grande fierté depuis la création de mon refuge :

  • Avoir sauvé +130 furets et leur avoir offert une nouvelle vie ! 
  • Quelle fierté de réussir à faire tomber les préjugés sur une espèce si mal connue : présenter un animal doux et attachant à des inconnus, réticents au 1er abord et qui repartent émerveillés d’avoir appris à connaitre une nouvelle espèce. Et les yeux des enfants qui pétillent en observant les furets jouer et danser. Ces enfants grandiront avec un peu de cette magie et cela évitera peut être d’autres abandons.
  • Quelle fierté de voir l’évolution des petits réfugiés : ils arrivent négligés, maigres, en rejet total de l’humain. Au bout de quelques jours ou semaines, ils se remettent à jouer et recherchent le contact. Rapidement, ils finissent dans nos bras et c’est toujours un grand bonheur.
Elodie, gérante d'un refuge animalier a Nantes

Mon plus grand bonheur : redonner confiance à des animaux maltraités

Leur redonner vie, leur redonner espoir, leur redonner confiance en l’humain, leur faire oublier TOUT ce qu’ils ont vécu.

Ma plus grande fierté, c’est d’avoir offert une nouvelle vie pleine d’amour à Ryuk, Jack, Timy, Memphis, Tubi, Pichu, et à tous les autres qui n’avaient plus confiance en l’humain, à force d’être maltraités, rejetés, mal nourris, ignorés à leur triste sort.
groupe de furets sauvés grâce à un refuge
furet puni dans sa caisse de transport
furet maltraité sauvé par un refuge
La vie au refuge est faite de hauts et de bas mais ce qui me touche le plus, c’est le regard des furets quand ils partent avec leur nouvelle famille. Dans leur regard, je vois un mot : MERCi ! Et une demande claire : surtout continue, continue pour tous les autres, qui ont aussi le droit connaître cette nouvelle vie.
l’augmentation des abandons sauvages
devoir faire partir un de mes petits malades, le libérer de ses souffrances
recevoir chaque jour des nouvelles de mes petits réfugiés, heureux avec leurs familles d’adoption.
faire comprendre l’utilité de ce refuge et la sensibilité de nos animaux (un abandon peut détruire un animal, psychologiquement et declencher des maladies)

Comment créer un refuge animalier ?

Quelque soit l’espèce protégée, suivez ces différentes étapes pour la création de votre refuge : 

  1. être passionné par les animaux, les soins et les sauvetages,
  2. avoir du temps libre, chaque jour et à long terme,
  3. prévoir 1000€ à 2000€ de trésorerie par mois (frais vétérinaires+alimentation+litières)
  4. être bien entouré : un refuge ne se crée pas en solitaire, c’est un travail quotidien, 7/7, épuisant mentalement et physiquement. Prévoyez au moins 2 personnes a temps plein + des bénévoles + un vétérinaire disponible en urgence et à l’écoute. 
  5. avoir un lieu pouvant accueillir de nombreux animaux, isolé des habitations voisines (nuisances sonores) et un espace de stockage (litière, alimentation, caisses de transports, cages…).
  6. Etre irréprochable sur l’hygiène et suivre rigoureusement les consignes des vétérinaires.
  7. Se former : l’Acecad est obligatoire pour travailler avec les animaux domestiques,  formez vous continuellement aux besoins de vos petits protégés (comportementaliste, soins d’urgence, médecine douces…). On apprend souvent sur le tas, grâce à la pratique mais il y a des bases essentielles (soins d’urgence, détecter les symptômes inquiétants…)
  8. Création d’une association (2 personnes minimum) et de l’ensemble des documents administratifs : statuts, assemblée générale, contrats d’adoption et de cession, contrats d’accueil, certificat d’engagement…
  9. Déclaration en préfecture de votre refuge auprès de la DDPP de votre département (avant l’accueil du 1er animal) et visite sanitaire réalisée par un vétérinaire assermenté (à refaire tous les ans, à votre charge).
  10. Faire connaître votre refuge auprès de la municipalité, des habitants locaux et sur toute la France : utilisez les réseaux sociaux pour mettre en avant votre refuge et les animaux en attente d’adoption. 
 

Les multiples tâches d'un gérant de refuge animalier :

 –Gestionnaire de stocks : nourriture, litière, médicaments, couchages…
Blanchisserie : nettoyage quotidien des gamelles, litières et couchages ;
Infirmière : donner les médicaments, vérifiér l’état général, échange avec les vétérinaires, rdv en urgence ;
Nourrice : nourrissage et calinage ;
Psy-comportementaliste : rassurer et redonner confiance aux animaux, étudier leurs comportements pour détecter des troubles et leurs évolutions ;
Gestionnaire de litiges entre membres de l’association ou partenaires extérieurs (vétérinaires, autre association, adoptants rejetés) ;
Bricolo-dingo : rivaliser d’ingéniosité pour entretenir les locaux avec les moyens du bord ;
Secrétaire : gestion du standard, réponse aux différentes demandes de renseignements, réalisation des différentes tâches administratives (contrats, registres, suivi de la trésorerie et règlements des factures)
Gestion des déchets et recyclage

Chargé de com’, Community Manager et Webmaster : utilisation des réseaux sociaux et site internet pour faire connaître le refuge, les activités, événements, lancer des appels aux dons et favoriser les adoptions.

Tu es prêt.e à devenir un super héros de la protection animale ?!

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